Théâtre

De 2012 à 2017, William a animé un atelier théâtre à Terrasson Lavilledieu (24),  mis en scène les pièces qu’il a écrit pour les élèves apprentis comédiens.


Atelier  2015-2016 :  La vie des Jean

L’HISTOIRE

Les brigadiers Jean Fédétonne et Jean Némard viennent d’être affectés à la Gendarmerire de Saint-Jean-Sur-Rivière, un petit village sans histoire, qui a cependant la particularité d’avoir tous ses habitants qui se prénomment Jean.

Soudain, on entend une énorme explosion !!!

Au cœur d’une horrible mare rouge écarlate, les villageois découvrent un camion encastré dans la façade de la mairie, symbole républicain meurtri.

Aussitôt, les forces de l’ordre entrent en action et une zone de sécurité est rapidement installée…

Monsieur le maire, sain et sauf, trouve refuge dans la gendarmerire.

Maintenant, il va falloir rassurer les concitoyens... et pire… affronter la presse…

Extraits

Scène 1 - Nouvelles recrues

Jean Barque, Jean Darme, Jean Fédétonne & Jean Némard

 Au petit matin, dans la gendarmerie de St Jean sur Rivère, le Capitaine Jean Barque et l’adjudant Jean Darme, accueillent de nouvelles recrues :  les brigadiers Jean Darme et Jean Fédétonne…

Jean Barque : Garde à vous ! Brigadiers, voici l’adjudant Darme, Jean Darme. C’est lui qui sera chargé de votre intégration dans notre belle brigade de Saint Jean sur Rivière. Présentez vous !

Jean Némard & Jean Fédétonne : Oui, mon Capitaine !

Jean Némard : Brigadier Némard, Jean Némard. Mes respects mon Adjudant !

Jean Fédétonne : Brigadier Fédétonne, Jean Fédétonne, à votre service mon Adjudant !

Jean Barque : Repos ! A Jean Darme, à part… Faites particulièrement attention à Némard. Il est un peu dépressif. Il vient de la capitale, et c’est pour le mettre au vert qu’ils nous l’ont envoyé. A tous… Adjudant, je vous laisse avec nos nouvelles recrues. Brigadiers ! Il salue, les autres le saluent puis il sort…

Jean Darme : Bienvenue Brigadiers ! Vous verrez, c’est plutôt tranquille par ici. Il ne se passe jamais rien d’extraordinaire. La routine quoi ! Ça devrait te changer du rythme de dingue de la capitale Némard.

Jean Némard : Vous savez mon adjudant… j’aime beaucoup notre métier… Mais j’ai traversé une période difficile…

Jean Fédétonne : C’est que nous avons de sacrées responsabilités ! N’est-ce pas mon Adjudant !

Jean Darme : Pas de chichi entre nous les gars. Appelez-moi Jean. D’ailleurs, on s’appelle tous Jean par ici, c’est une vieille coutume locale.

 

Scène 2 - Prémonition
Jean Darme, Jean Fédétonne, Jean Némard & Jean Porte

 Jean Porte entre dans le hall de la gendarmerie affolé…

Jean Porte : Bonjour ! Je viens porter plainte pour vol. C’est affreux, un camion tout neuf...

Jean Darme : Bonjour ! A Jean Némard… Tiens Jean, voilà ton premier client... A Jean Porte… Asseyez-vous au bureau de mon collègue s’il vous plaît.

Jean Fédétonne et Jean Darme restent à proximité du bureau…

Jean Némard : Bonjour Monsieur ! Où vous a-t-on dérobé votre véhicule ?

Jean Porte : Devant l’hôtel Saint Jean… Enfin… pas encore.

Jean Némard : Etonné… Comment ça, pas encore ?

Jean Porte : En fait… on ne me l’a pas encore volé.

Jean Némard : Vous voulez porter plainte pour quoi alors ?

Jean Porte : Pour le vol de mon camion. Il faut absolument faire quelque chose ! C’est trop affreux !

Jean Némard : Faire quelque chose ?!?... Pour un véhicule qu’on ne vous a pas volé ?!?

Jean Porte : Pas encore !... Mais je suis sûr que le vol aura lieu ce matin !

Jean Némard : Comment ça, vous en êtes sûr !? Vous avez reçu des menaces ?

Jean Porte : Non, pas du tout !

Jean Némard : Se prenant la tête entre les mains… Oh lala !... Je crois que je vais faire une rechute moi

Jean Darme: Prenant le relai… Nom d’un gyrophare ! Excusez-moi mais… comment pouvez-vous affirmer qu’on VA vous voler votre véhicule, Monsieur ?

Jean Porte : C’est que… Il regarde autour de lui pour vérifier que personne d’autre n’entendra… Voilà… Je l’ai rêvé… J’ai parfois des rêves ou des visions prémonitoires…

Jean Darme : Un brin moqueur… Aaah oui ! Je vois, je vois...

Jean Porte : Ah ! Vous aussi ?

Jean Darme : Oui, oui ! Toujours moqueur, mais calmement… Je vois très clairement que vous allez BIEN sagement  retourner à votre hôtel pour BIEN vérifié que vous avez BIEN fermé votre véhicule à clé !

Jean Porte : Vous enverrai une patrouille pour surveiller mon camion, c’est ça ?

Jean Darme : Toujours moqueur… Posez donc la question à votre boule de cristal ! Et tant que vous y êtes, demandez-lui l’adresse du voleur, ça nous simplifiera l’enquête ! Il pousse Jean Porte pour le raccompagner vers la sortie… Allez, à tout à l’heure !

Jean Porte : Vexé… Mais euh !…

Jean Némard : Je croyais que c’était calme par ici !

Jean Darme : Oh !... On a bien quelques hurluberlus…

Jean Fédétonne : Ouais ben,  celui-là, il a décroché le pompon !… Quelle histoire !

Jean Darme : Ce doit être un commercial de passage…

Jean Némard : Fallait que ça tombe sur moi !… Il souffle de dépit… Pfiou !!! Quel métier

 

Scène 3 - Explosiion

Jean Némard, Jean Barque, Jean Fédétonne & Jean Barque

On entend soudain une grosse explosion. Boom !

Jean Némard : Paniqué, il se cache sous le bureau… C’était quoi ce truc ???

Jean Darme : Je ne sais pas ?!? Il sort… puis revient son arme à la main… Il y a un nuage de fumée vers la rue basse !…

Le capitaine Jean Barque réapparait en courant, son arme à la main…

Jean Barque : Je crois que quelque chose a sauté du côté de la Mairie ! Désignant Jean Darme et Jean Fédétonne… Adjudant, brigadier, suivez-moi ! A Jean Némard… Vous, Brigadier, gardez la boutique !

Jean Darme, Jean Fédétonne & Jean Némard : Oui chef !

Jean Fédétonne : Dégainant son arme à son tour… Chic, de l’action !!! Il suit les autres…

Jean Némard : La routine qu’ils disaient ! La routine !

...

 

 Scène 10 - Assassins! !!!

Jean Némard, Jean Fédétonne & Jean Peuplux

 Le téléphone sonne…

Jean Némard : Gendarmerie Nationale.

Jean Peuplux : Allô ! La gendarmerie ?

Jean Némard : Oui, je vous écoute.

Jean Peuplux : Incendiaire… Assassins !!! Assassins !!! Vous venez de tuer mon chien, Jean-Paul…  J’en peux plus !

Jean Némard : Comment ça ?!?

Jean Peuplux : Vos collègues ont tiré sur mon chien, devant la mairie. Ils m’ont dit que Jean-Paul s’était approché trop près du lieu de la catastrophe, et qu’il avait bu du sang sous le camion…

Jean Némard : C’est que… nous avons des consignes, Monsieur !

Jean Peuplux : D’accord, mais quand même ! Semblant soudain inquiet… Remarquez… peut-être qu’il risquait de se transformer en chien-garou après ça !

Jean Némard : Euh !... Qui sait ? Et dans ce cas, on doit appliquer le principe de précaution…

Jean Peuplux : Ah oui ! Je vois… Finalement, ils ont bien fait de tuer Jean–Paul. De toute façon, il était complètement débile ce chien. Et puis, on ne plaisante pas avec le principe de précaution !

Jean Némard : Surtout pas !

Jean Peuplux : Merci, de protéger les enfants de la nation, vous êtes des héros Messieurs ! Des héros !   Il raccroche…

Jean Némard : Merci... Il raccroche à son tour puis soupire… Pfiou ! Encore un malade. Quel métier

Scène 11 - Prémonition, suite...

Jean Némard, Jean Fédétonne & Jean Porte

Jean Porte, plutôt méfiant, revient dans la gendarmerie…

Jean Fédétonne : Tiens, tiens, regardez qui nous revient !?! Mais c’est Jean Tissip, notre voyant extralucide !

Jean Porte : Ah non ! Moi, c’est Jean Porte, transporteur.

Jean Fédétonne : Et vous allez nous annoncer quoi maintenant !

Jean Porte : Simplement vous signaler le vol de mon camion… parce qu’il n’est plus devant l’hôtel… J’avais vu juste !

Jean Némard : Allons bon !

Jean Porte : Il y a des pompiers partout, j’ai dû faire tout le tour !

Jean Némard : C’est à cause de l’explosion !

Jean Porte : Oui, mais du coup, je suis arrivé trop tard… Juste pour constater la disparition de mon camion !

Jean Fédétonne : Oui ben ! On a d’autres chats à fouetter pour l’instant. Désignant une porte... Installez-vous dans la salle d’attente, on s’occupera de vous plus tard. Quelle histoire !

Jean Porte : Vexé… Mais… Il sort vers la salle d’attente…